Historique du 90eRégiment Territorial d’Infanterie
Imprimerie Ussel, A. Bontemps, successeur – Limoges– 1920
numérisation : P. Chagnoux - 2013
Titre :
90e REGIMENT TERRITORIALD’INFANTERIE
HISTORIQUE
1914-1918
Référence :ANCESTRAMIL Infanterie 1914-1918
Auteur :
Origine :BDIC
Référence :IMPRIMERIE USSEL, A. BONTEMPS, SUCCESSEUR LIMOGES – 1920
Transcripteur : Paul CHAGNOUX
Date : 2013Historique du 90e Régiment Territorial d’Infanterie
Imprimerie Ussel, A. Bontemps, successeur
– Limoges– 1920 numérisation : P. Chagnoux - 2013
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90e  RÉGIMENT TERRITORIAL D’INFANTERIE
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HISTORIQUE
══════════
Campagne contre l’Allemagne
1914 – 1918
LIMOGES
Imprimerie USSEL, A. BONTEMPS, Successeur
13, rue du Consulat, 13 ─── 1920
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90e  RÉGIMENT TERRITORIAL D’INFANTERIE
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HISTORIQUE SOMMAIRE DU
RÉGIMENT
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CAMPAGNE CONTRE L’ALLEMAGNE
1914 – 1920
—————————
INTRODUCTION
Quand on connaît l'historique de ce régiment, quand
on lit ce titre : « 90e R. I. T., HISTORIQUE »,
on ne peut dissimuler son émotion. Régiment de brav
es gens et de gens braves, presque tous pères
de famille, régiment d'infanterie territoriale qui
pendant toute la campagne a été sur la brèche,
régiment qui fait l'honneur de ce beau pays Limousin.
Les actions d'éclats, les combats, la trop longue liste des tués et des blessés sont là qui parlent
mieux que n'importe quel éloge et qui attestent devant les générations futures, la bravoure de ces
solides gaillards de la Marche et du Limousin.
Si, quelqu'un d'entre ces braves, parcourt ces lignes un soir à la veillée, ses souvenirs, pourtant
présents à la mémoire, se préciseront davantage et de ses lèvres pâlies par l'émotion sortira le
fameux : «J'y étais !»
Devant ses yeux, réapparaîtront les scènes grandioses et douloureuses de ces cinq années de guerre
et sa voix se fera éloquente pour raconter à sa femme, à ses enfants, plus tard à ses petits enfants,
son enthousiasme, ses souffrances morales et physiques des longues journées dans la boue, sous les
obus, puis sa joie au jour de la Victoire toujours espérée.
Faire apparaître en cet instant à ces yeux émerveillés, l'image de la Patrie magnifiée par le sacrifice
de ses enfants, n'est-ce pas la plus noble tâche  autre devoir à remplir. Il faut dire bien haut, ces poilus sont trop modestes pour le faire eux-mêmes, de quelle foi leurs âmes furent illuminées à l'heure du départ, il faut montrer leur héroïsme et leur stoïcisme pendant les longues années d'épreuves, crier les noms de leurs morts pour qu'à jamais nous nous souvenions
tous de la sublime hécatombe, pour que dans les familles où l'on pleure, un rayon de gloire vienne
auréoler l'image de celui qui ne reviendra pas. Certes, leur vaillance n'a pas été méconnue ; rares sont les régiments territoriaux qui ont rapporté lafourragère ; le 90e
R. I. T., comme son voisin de Limoges, le 89eR. I. T., a été jugé digne de cette distinction.
Et le jour du grand défilé sous l'Arc de Triomphe, quel n'a pas été l'orgueil de « ceux du pays »,
lorsqu'ils ont vu passer côte à côte, les drapeaux des trois régiments de Magnac-Laval : 138e R. I.,
 
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338e R. I., 90e R. I., tous trois décorés de la fourragère, chosepeut-être unique en France !
Souvenez-vous, soldats du 90e R. I. T., des paroles vibrantes d'enthousiasme par lesquelles M. legénéral
NIESSEL saluait à Bellac, le 3 août 1919, les trois drapeaux (138e R. I., 338e R. I., 90 e R. I. T.).« ...Respectueusement, je m'incline devant vos « trois glorieux emblèmes », celui de votre régiment actif, celui de votre réserve, celui de votre régiment territorial, tous trois parés de la fourragère (fait peut-être unique dans l'armée française).
« J'y vois la preuve, que jeunes et vieux, tout le monde a fait son devoir ; j'y vois la preuve que la
race est bonne à tout âge et qu'elle a donné à la France d'excellents soldats ».
De telles paroles n'ont pas besoin de commentaires ; elles sont le plus bel éloge qui se puisse faire de ces Limousins, Creusois et Charentais, dont le cœur s'est élevé bien haut sous les plis du drapeau
du 90eR. I. T. 22 mois de front (du véritable).
521 morts. 832 blessés. 880 citations individuelles.
Voilà des chiffres qui ne sortiront jamais de nos m
émoires, car ils disent de ces héros, le
Dévouement, le Sacrifice, la Gloire.
2 août1914.—
Quels souvenirs poignants, cette simple date éveille en nous ! Après quarante-
quatre ans, Français et Allemands se retrouvaient face à face. Pourquoi ? Nul dans nos campagnes ne le savait très
exactement ; mais ce que tout le monde voyait, c'était la France en danger, qui par une grande affiche pla
cardée à la porte de la mairie, appelait tous ses enfants à son secours.
Alors, pendant qu'en un groupe animé les hommes commentaient au dehors le fait brutal, dans la
maison, une épouse inquiète, une mère aux mains tremblantes, fouillait dans le tiroir de la vieille
armoire, puis sortait le livret militaire, on lisait attentivement les premières pages alors comptant
surses doigts, elle murmurait les larmes aux yeux : «C'est samedi qu'il doit partir !
». Mais seredressant bientôt et essuyant ses larmes d'un geste brutal, elle répétait : «
Il partira samedi! ».
Oh ! ces quelques jours précédant le départ : L'homme décidé, calme, achevant un travail urgent,
donnant des conseils, prescrivant les besognes les plus pressantes à faire pendant son absence... la
femme bien courageuse, mais disparaissant parfois pour cacher des larmes ; les enfants moins
bruyants, attentifs à tout.
Le samedi arrivait, toute la famille partait pour aller à la gare. Un dernier baiser, un mouchoir agité
et une femme, seule désormais, n'essayant plus de retenir ses larmes, rentrait au logis vide ; où,
pendant cinq ans, elle devait elle aussi combattre en travaillant, en souffrant.
Jamais la petite ville de Magnac-Laval n'avait vu pareille affluence, les rues étaient noires de
monde ; le petit chemin de fer, tout fier de lui, ne pouvait contenir tous ses voyageurs ; de chaque
route, débouchaient des voitures attelées d'un petit âne ou d'un petit cheval selon l'aisance de sonHistorique du 90e Régiment Territorial d’Infanterie
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propriétaire et dans lesquelles pas une place n'était disponible ; car, plus favorisés que les autres,ceux qui étaient des environs amenaient avec eux leur famille, pour retarder le plus possible la séparation.Peu à peu les capotes et les pantalons rouges remplaçaient les habits civils ; et c’est une fouleabsolument hétéroclite qui se pressait à la lecture du rapport, laquelle avait lieu à un carrefour, sur une place, partout où l’espace était le plus grand possible pour contenir les nombreux assistants : femmes, enfants, militaires et civils. La lecture du rapport achevée, chacun se dirigeaità travers les rues étroites, vers le restaurant habituel des jours de foire, où se trouvaient les voisins, les amis, les futurs camarades dans la grande bataille. Chemin faisant, on se montrait le lieutenant-colonel VACHAUMARDqui allait prendre lecommandement du régiment, ses adjoints, les chefs de bataillon :MASSY, GODERCetDURAND.Au milieu des acclamations, couverts de fleurs, le 3ebataillon du 138e R. I., puis les deux bataillonsdu 338e R. I. avaient successivement quitté la ville. La fanfare municipale, diminuée chaque jour de quelques-uns de ses membres, s’était épuisée en jouant la Marseillaise, dont l’enthousiasme faisait à la fois frissonner et sourire. Il ne restera pour le 90e R. I. T. que quelques fleurs et pas de musique. Ces braves n’en demandaient pas tant : le cœur vibrant d’enthousiasme, ils partirent. Les femmes, les enfants accompagnèrent les bataillons pendant quelques kilomètres sur la route. Le 11 août 1914, le 90eR. I. T. s’embarquait à la gare du Dorat en trois détachements à l’effectif de :
Officiers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......................39
Sous-officiers. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . 162
Caporaux. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . 187
Soldats. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . . . . . . . . 2.764
Chevaux et mulets. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .51
ORDRE DE BATAILLE DU 90e R. I. T.
MM. VACHAUMARD, lieutenant-colonel, commandant le régiment.
DeROTON, capitaine-adjoint.
JOUSSE, médecin-major de 1ère classe.
CHEVALIER- GAVARNI, lieutenant d’approvisionnement.
BROUILLET, lieutenant téléphoniste.
MURAIRE, sous-lieutenant. chargé des détails.
PEYROT, sous-lieutenant porte-drapeau.
 
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1erBATAILLON
MM.MASSY, chef de bataillon.
HUBERT, médecin-major.
1re Compagnie.
— CapitaineLHUILIER; lieutenant DESMIER.
2e Compagnie.
— Capitaine COMPAIN; sous-lieutenantGIACOMONI.
3e Compagnie.
— Capitaine de RHODEN; sous-lieutenant de LA TOCNAYE.
4e Compagnie.
— Capitaine CENDRIER ; lieutenant JARDEL.
2e BATAILLON
MM.CODERCH, chef de bataillon.
FAUVEAU, médecin-major.
5e Compagnie.
— CapitaineMAIGRET; lieutenant SERIVE.
6e Compagnie.
— Capitaine MITRAUD; lieutenant BIEGE.
7e Compagnie.
— Capitaine SELVY; lieutenant PINGAUD.
8e Compagnie.
— Capitaine TIHY; lieutenant MARCHAND.
3e BATAILLON
MM.DURAND, chef de bataillon. BAROTTE, médecin-major.
9eCompagnie.
— CapitaineTRAITTALHUILE ; lieutenant FAVREAUX.
10e Compagnie.
— Capitaine DEVILLECHABROLLE; lieutenant DESLANDES.
11eCompagnie.
— CapitaineBINET; lieutenant GUIDOU.
12eCompagnie.
— CapitaineDELPECH de SAINT- GUILHEM; lieutenant BRUNETAUD.
Lieutenants : BOURETTE et SALLAT, mitrailleurs.
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jusqu'au 16 décembre 1916. De juin à septembre, il subit des pertes assez sérieuses aux postes du pont de Vailly et de la Maison-Grise, bombardés quotidiennement par des obus de tous calibres. Toutes les compagnies s'y distinguent à tour de rôle, en particulier la 10e compagnie (capitaineMOREAU). Le 23 juillet, une patrouille composée de : sergentBERNARD, caporaux DINET et RACINET ; soldats VITTEL, ARMAND,DUBOIS,DANIEL,LEPAGE,MOUTARD,OLIVIER,VIGNE,DERRIEN etGUILLAUME, tous volontaires,enlève un poste allemand solidement retranché.Le sergent, BERNARD, ayant été atteint mortellement au premier coup de feu, le soldat VITTEL entraîne ses camarades au cri de : « En avant ! à la baïonnette !»
 
 
 
 
Les Français se précipitent sur le groupe ennemi, ils capturent et ramènent dans nos lignes unaspirant et six hommes ; un septième tué sur placene peut être rapporté. Après cette capture, le capitaineBAZIERS revient avec quelques hommes et rapporte dans noslignes le corps du sergent BERNARD.A cette occasion, le Général commandant la 5earmée fait paraître l'ordre du jour suivant :«5e armée, ordre général, n° 131"
« Un détachement du 90eR. I. T., commandé par le sergent BERNARD Maximin,a enlevé un poste allemand solidement retranché et ramené 7 prisonniers du 65erégiment actif allemand. Le sergent BERNARD ayant été frappé à mort pendant l'opération, le détachement privé de son chef a néanmoins continué à combattre et a accompli entièrement sa mission.« Ce brillant fait d'armes fait le plus grand honneur au régiment et à la division toute entière. Ces braves soldats ont montré que les territoriaux français, non contents d'être passés maîtres dans la défensive, savent à l'occasion mordre l'ennemi et se montrer supérieurs aux troupes actives allemandes.« Le sergent BERNARD tombé glorieusement au champ d'honneur est cité à l'ordre de l'armée. Leshommes du détachement reçoivent tous la Croix de guerre. « Le soldat VITTEL Alexandre, qui a entraîné par son exemple et par ses appels la troupe à l'attaque, est décoré de la médaille militaire. « Le détachement prendra part à la revue d'honneur passée le 26 juillet par le général commandant l’armée qui tient à remettre lui-même la médaille militaire.au soldat VITTEL, en même temps que lacroix de commandeurs à plusieurs officiers générauxde l'armée. « Le détachement partira ensuite tout entier en permission. »
Le 10 octobre, vers 18 heures, le sergent COINQUET de la 10e compagnie, faisant une ronde,capture, avec l'aide du caporal LAGEDAMONT, à 250 mètres en avant de nos réseaux de fils defer, un soldat allemand du 13elandwehr. Tous deux obtiennent une citation.
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Pendant son séjour dans l'Aisne, le régiment avait perdu :
Officiers : tués, 2 ; blessés, 0 ; disparus, 0.
Troupe : tués, 18 ; blessés, 75 ; disparus, 2.
Le 12 décembre 1916, en vue de la mise au repos du régiment, les unités sont transportées dans la région de Condé-en-Brie, Celle-lez-Condé, Courboin, Confremeaux. CHAMPAGNE (17 Janvier au 12 Juin 1917)
Après un séjour d'un mois dans les cantonnements désignés ci-dessus, le régiment est amené dans la zone comprise entre la Vesle et l'Aisne, au nord deJonchery.
Il reste dans ce secteur, où il est mis à la disposition des différents services de la zone, jusqu’au30 mars.
Le 31 mars, tout le régiment est rassemblé à Pargny-lez-Reims (9 kilomètres S. O. de Reims), où ilcantonne.
Le 2 avril 1917, il relève dans le secteur de la Pompelle, le 3erégiment de tirailleurs.
ÉVÉNEMENTS
Le 4 avril, vers 21 heures, pendant un violent bombardement des 1re et 2e lignes, un groupe d'ennemis, précédés de « flammenwerfers », opère un coup de main à l'Est de la Ferme d'Alger (secteur du régiment). Notre artillerie déclenche un tir de barrage, l'infanterie et les mitrailleuses ouvrent le feu et l'ennemi est repoussé. Le coup de main nous a coûté : 1 tué ; 9 blessés ; 6 disparus. Les Allemands laissent deux morts sur le terrain.
Le 21 avril, après un violent bombardement et une fusillade intense, l'ennemi tente un coup de main sur les petits postes. Tentative infructueuse, grâce à une riposte énergique des nôtres, l'ennemi est repoussé dans ses  tranchées. Les pertes en tués et en blessés pendant l'occupation du secteur sont sérieuses, mais l'ennemi qui convoitait tant les ruines du Fort de la Pompelle n'a pas réussi à gagner .un pouce de terrain à la relève du régiment.
 
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PERTES
Officiers : tués, 2 ; blessés, 2 ; disparus, 0.
Troupe : tués, 62 ; blessés, 129 ; disparus, 6.
Le 3 mai, le régiment est relevé par le 12e cuirassiers. Il reste au repos jusqu'au 12 juin 1917. Les hommes appartenant aux classes 1897 et plus jeunes sont versés aux formations actives ci-après :49eR. I. ; 144eR. I. ; 123eR. I. et D. D. du 296e R. I. Ces hommes sont remplacés par ceux du 315e R. I. T. (dissous).
 
 
VERDUN (du 13 Juin 1917 au 16 Septembre 1917)
Le 13 juin, le régiment s'embarque à Épernay à destination de Mussey (Meuse).
Le 17 juin, il est transporté en camions automobiles à Verdun (faubourg Pavé) pour y être employéà des travaux dans les secteurs des 15eet 32e C. A. Il participe aux préparatifs dés offensives du 20 août et des 8 et 9 septembre. Il assure le ravitaillement de la première ligne pendant toutes les opérations qui nous ont donné la Côte 304 et le Mort-Homme.
Le 27 août, par ordre du général commandant en chef, le régiment est réduit à deux bataillons. Les détachements mis à la disposition des divers services, remplissent les missions qui leur sontconfiées avec un courage et une abnégation dignes de tous les éloges.
Les différentes lettres adressées au lieutenant-colonel viennent confirmer une fois de plus la belleconduite de ces braves en toutes circonstances.
CITATIONS
Le sous-lieutenant ADENIS et neuf gradés ou soldats de la 5ecompagnie sont cités à l'ordre du 55eR. I., pour s'être distingués dans l'accomplissement de leur mission.
Le général commandant le 32eC. A. cite à l'ordre du C. A. les gradés et hommes de la 2ecompagnie dont les noms suivent :Sergent: NOUVEAU.
Caporaux: BOURBON; GADIOUX.
Soldats:GOURMELON,MARY, BRAULT,JOULOT, CAPILLON,TANGUY.
Onze hommes de la 2e compagnie sont cités par le commandant du génie du32e C. A. à l'ordre du génie.
Enfin, le général PASSAGA, commandant le 32e C. A., cite à l'ordre du C. A. les officiers et soldatsdont les noms suivent :
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Capitaine:ROBERT.
Lieutenant:DEVIGNERIE.
Sous- lieutenants: LEYTER ; DÉBONNAIRE ; BARBIER de PRÉVILLE ;DAURIOS.
Sergent:RAYNAUD.
PERTES
Officiers : tués, néant ; blessés, 4.
Troupe : tués, 6 ; blessés : 30.
CHAMPAGNE (du 17 Septembre 1917 au 31 Mars 1918)
Le 17 septembre, le régiment s'embarque à Dugny (Meuse,) à destination d'Épernay.Il est employé pendant l'hiver 1917-1918 à des travaux au nord de la Vesle et plusieurs unités sont mises à la disposition de divers services (Génie ;Service des eaux ; Service de l'intendance ; Artillerie, etc.).
Là aussi, les services employeurs n'ont que des éloges à 'faire sur la bonne volonté et la compétence des travailleurs et de leurs cadres.
Pendant la période septembre 1917 à mars 1918, le régiment ayant été constamment employé dans les services de la zone, les pertes sont légères :
PERTES
Officiers : tués, néant ; blessés : 2.
Troupe : tués, néant ; blessés : 7.
AISNE(du 1erAvril au 19 Juin 1918)
Après quelques jours à l'arrière, consacrés à la reprise de l'instruction, le régiment est envoyé dans le secteur bien connu de Craonne, qu'il occupe jusqu'au 9 mai.
Relevé le 10 mai 1918, il est chargé de l'établissement d'une position de barrage à travers la vallée de la Vesle, à hauteur de Vrigny.
Le 26 mai, prévenu de l'attaque allemande qui devait se déclencher, le régiment reçoit l'ordre de s'établir sur une position au Nord de la Vesle, en face du fort de Brimont
 
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Il y reçoit le premier choc des Allemands le 27 ; le 28, il défend les passages de la Vesle ; le 29, les
bataillons combattent entre Vrigny et la ferme de Rosnay ; le 30, le régiment reçoit l'ordre d'occuperet de défendre la Côte 240 coûte que coute.
Le lieutenant-colonel commandant le 90e R. I. T avec ses deux bataillons, défend la Côte 240
pendant les journées du 30 et 31 mai, 1eret 2 juin.
Le régiment, très éprouvé (le 2e bataillon n'a plus qu'un officier valide ; le chef
de bataillon MAIGRET, commandant le 2ebataillon, le capitaine adjudant major
BAZIÈRES, le capitaineCOUILLAUDsont tués à leur poste de combat), est relevé dans
la journée du 2 juin par le 99eR. I.et passe en réserve 4 jour plus tard ; jusqu'au 17
juin, le régiment occupe un secteur de la Marne à l'est de Dormans.
Les pertes du 90eR. I. T. pendant celte période avaient été sévères, mais le sacrifice et la résistance
de ces braves avaient permis au commandement de gagner du temps et de préparer la contre-
offensive qui devait se déclencher quelques jours plus tard.
Le6 juin, le général NAULIN, commandant la 45edivision, dans un ordre du jour des plus élogieux
à l'adresse de la 177ebrigade «qu'il qualifie d'héroïque», salue respectueusement la mémoire des
braves morts au champ d'honneur et exprime encore une fois à tous ceux qui restent sa cordiale
reconnaissance.
A son tour, le Général commandant la 177e brigade trime sa satisfaction dans l'ordre ci-dess
ous : « L'ordre de la 15e D. I. où on est particulièrement connaisseur en ma
tière de courage, qualifie la 177 e brigade d'héroïque. « Je n'ajouterai rien à cette épithète ! Elle dit tout.
« En ces jours difficiles, vous avez, d'une façon éclatante, montré au Pays, qui sera fier de vous et
vous sera reconnaissant, que ses vieilles classes valent les plus jeunes. « Bleuets ou Pépères, le même sang généreux coule dans vos veines et à coups, tantôt vifs, tantôtralentis, y marque le rythme éternel de la France.«
J'ai demandé pour vos Drapeaux la Croix de guerre.
J'ignore si cette récompense vous sera accordée, mais quelle que soit la décision du haut
commandement, vous vous souviendrez que la seule chose qui compte, ce n'est pas d'obtenir, mai
s de mériter et vous pourrez dire que la 177e brigade a bien mérité de la Patrie, par ses vivants
et par ses morts que je salue avec vous».
PERTES
Officiers : tués, 3 ; blessés, 7 ; disparus, 1.
Troupe : tués, 32 ; blessés, 202 ; disparus, 89.
VOSGES (du 20 Juin 1918 au 26 Août 1918)
Le 20 juin, le 90e R. I. T., renforcé d'éléments du 51e, 22e, et 79eR. I. T. (dissous), est embarqué à
 
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destination des Vosges, où il occupe les secteurs de : L'Ormonl, Quebrun, des Lacs. Le séjour dans ce secteur organisé depuis longtemps fut une période de calme.
COMMANDEMENT Le lieutenant-colonel GUILHAMAT, atteint par la mesure du rajeunissement des cadres est mis à la disposition du Ministre en vue de son utilisation à l'intérieur.
Le lieutenant-colonel DURAND - GASSELIN, du 100e R. I. T. est affecté au 90eR. I. T. ; il prend le commandement du régiment à la date du 27 juillet.
CITATIONS
Par ordre général ne 349, du 14 juillet 1918, le général commandant la 5e armée, cite à l'ordre de la 5e armée les officiers du 90e R. I. T. morts au champ d'honneur dans les combats du 30 mai au 2 juin 1918, à l'ouest de Reims :
Chef de bataillon: MAIGRET.
Capitaines: BAZIÈRE ; COUILLAUD .
Sous-lieutenant : DAURIOS.
Le 23 août, le régiment est retiré du secteur. Le 26 août, il s'embarque à Cornimont, à destination de Souilly (Meuse), où il débarque le 27.
PERTES
Officiers : néant.
Troupe : tués, 9 ; blessés, 20 ; disparus, 1.
VERDUN
(du 27 Août au 27 Octobre 1918)
Le 27 août, le régiment débarque à Souilly et, de là, il est réparti dans les différents services de la zone.
Il y exécute des travaux préparatoires en vue de l'attaque du 26 septembre.
PERTES
officiers : blessés, 2.
Troupe : blessés, 16 ; tués, 2.
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VOSGES (du 28 Octobre au 31 Janvier 1919)
Le 28 octobre 1918, le 90e R. I. T. est envoyé dans la région de Nancy, en vue de l'offensive préparée pour le 12 novembre et arrêtée par la conclusion de l'armistice.
PERTES
Officiers : néant.
Troupe : néant.
CITATIONS
La brillante conduite du régiment au feu, son esprit de sacrifice en toutes circonstances, lui ont valules deux citations à l'ordre de l'armée, ci-après :
1°Ordre général n° 548
Le général commandant la 5earmée cite à l'ordre de l'armée le 90e R. I. T. : « Lors des récentes opérations a, pendant une semaine sous les ordres du colonel GUILHAMAT pris une part active à la défensive de positions importantes et s'est signalé en toutes circonstances par sa belle conduite au feu. « Engagé en première ligne, les quatre derniers jours, s'est montré digne de combattre à côté des unités actives en supportant sans défaillance des bombardements exceptionnellement violents et contribuant efficacement à briser les attaques ennemies. (Exécution de la décision du Général commandant en chef, n° 7.560, du 6 juillet 1918).
« Le 10 juillet 1918.«Le général commandant la 5e armée,
« Signé : BERTHELOT. »
2°Ordre n° 12.714, D.
Le maréchal de France, commandant en chef les armées françaises de l'Est, cite à l'ordre de l'armée : le 90eR. I. T. :
«Régiment territorial animé du plus beau sentiment du devoir et du sacrifice. « Jeté en pleine bataille des Flandres du 20 octobre au 16 novembre 1914, a réussi par sa résistance acharnée, par ses vigoureuses contre-attaques, notamment à la Maison du Passeur et au Pont de Knokke, à arrêter la progression ennemie dans un terrain difficile, malgré les dangers et les fatigues, faisant l'admiration des troupes actives qui combattaient avec lui.
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Au G. Q. G., le 1erjanvier 1919. «Le général commandant en chef les armées françaisesde l'Est,
« Signé :PÉTAIN».
A partir de la signature de l'armistice, le régiment est employé dans les divers services de la zone de Nancy et aux services créés pour la démobilisation du 1er échelon. Le 15 janvier 1919, l'ordre ci-dessous lui confère le droit du port de la fourragère aux couleurs de la Croix de guerre.
Ordre général n° 143 « F »
«Par application de la circulaire ministérielle n°2.156 du 22 février 1919, le maréchal commandant en chef les armées de l'Est a décidé que les unités ci-dessous auront droit au port de la fourragère : « Aux couleurs de la Croix de guerre, le 90eRégiment Territorial d'Infanterie. « Ces unités ont obtenu deux citations à l'ordre del'armée pour leur belle conduite devant l'ennemi».

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